Le Groupe Kroely
La société Kroely Automobiles est, à l’origine, l’initiative de deux frères : Marcel et René Kroely.
Alors que le monde automobile est encore en développement au début du 20ème siècle, ils s’engagent dans cette incroyable épopée familiale.
Notre histoire
Marcel et René KROELY ne sont pas nés avec un volant entre les mains, mais plutôt avec une fourche, puisqu’ils sont issus d’une famille d’agriculteurs du Kochersberg. Personne ne sait quelle fourche les a piqués, mais les deux frères décident de troquer les fourches à trois dents pour des fourches à deux montants. Ils se lancent donc dans la vente de vélos, puis, visiblement déjà passionnés par la mobilité, évoluent vers la conduite d’ambulances et de taxis. De plus, ils prenaient encore le bus, puisque les KROELY s’occupaient d’un service de lignes d’autobus SAURER. Au bout de 2 ans, ils multiplient la capacité de leur parc de véhicules par 5 et leur garage détient maintenant un atelier de réparation et un bureau. La société, maintenant basée au centre-ville de Strasbourg, devient propriétaire de taxis. René Kroely est alors élu Président du Syndicat des taxis strasbourgeois.
Les deux frères croient en l’avenir des transports urbains, c’est pourquoi ils participent à mettre en place un service d’autobus dans la ville de Strasbourg, assuré par des véhicules dont ils sont les distributeurs. Il faut toutefois attendre 1907, pour assister à la vente de leur première PEUGEOT et des nombreuses automobiles qui vont suivre.
La résilience comme marque de fabrique de 3 générations.
Dans toute bonne saga, il y a un fil rouge. Dans la famille KROELY, c’est la capacité à encaisser les coups, à se relever et à redémarrer pour aller encore plus loin, et faire vivre et perdurer leur passion de l’automobile.
Nous avons peut-être 100 ans, mais le chemin a été semé d’embûches.
Entre 1907 et 1918, ça roule plutôt bien pour les frères KROELY, alors concessionnaires DELAGE et PEUGEOT.
La 1ère guerre mondiale force la présence des troupes allemandes au sein de l’atelier, mais la famille continue d’assurer le service des ambulances. Marcel et René font face aux évènements et la route peut reprendre.
Malgré la Grande Dépression des années 30 et la disparition de René, l’entreprise, alors en pole position du secteur automobile local, continue de tracer son chemin toujours plus loin… jusqu’à l’arrêt total de 1939 à 1945. L’aventure aurait pu également s’arrêter là, sans l’engagement sans faille et la volonté de la famille.
Bousculé par les guerres, les crises et les disparitions, notre futur groupe se relève toujours !
Le garage est à l’arrêt pendant 6 ans.
Là encore, la question du redémarrage ne se pose pas, Marcel et Pierre relèvent à nouveau la tête et retroussent leurs manches. Le garage se donne les moyens de rouvrir la porte aux nombreux civils dont les véhicules sont à remettre en état, en plus d’être désigné atelier régimentaire. Pierre en profite d’ailleurs pour ouvrir une autre porte, celle du coeur, qu’il ouvre à une des fameuses Rochambelles de la 2ème DB, venue au garage pour y faire réparer son véhicule. La suite vous la connaissez, elle prend les traits de notre actuel dirigeant, Paul KROELY. Il faut bien un peu de romance dans une saga, non ?
Croyant en l’avenir de la mobilité, l’oncle et le neveu s’associent à l’ami, Lucien HARTZ, en 1948.
Puis, le trio devient un duo, Marcel cédant ses parts à Lucien. Transcendé par sa vision de l’évolution des activités liées à l’automobile, le duo agrandit systématiquement les locaux, bâtissant en 1952, à Strasbourg, un complexe moderne de 8000 m² regroupant l’ensemble de leurs activités.
En 1948, la société devient une SARL. Les associés sont Marcel et Pierre Kroely, le fils de René, et Lucien Hartz. Face à sa croissance importante et à l’augmentation de son nombre de salariés, l’entreprise doit s’adapter continuellement et acquérir de nouveaux garages. Les associés finissent par se lancer dans la construction d’un bâtiment de 8000 m² en 1952. Ce local comprend différentes composantes dont des ateliers de réparation, de peinture, de tôlerie et une station-service, mais également un parking à grande capacité. Plus tard, Marcel Kroely décidera de vendre ses parts de la société aux deux autres actionnaires déjà engagés dans la SARL. Le groupe continue malgré tout à se développer et à construire des nouveaux espaces de ventes.
Malheureusement dans les sagas, il y a aussi des tragédies.
Alors qu’en 1965 la vie du « Grand Garage Central KROELY » démarre dans un nouvel écrin de modernité de 20 000 m², celle de Pierre KROELY s’éteint prématurément.
Bien que surpris et affecté par la disparition soudaine de son binôme, c’est Lucien HARTZ qui fait preuve de résilience. Pragmatique, et fidèle à la vision commune avec Pierre, il structure le management de la branche de distribution automobile et prend les décisions qui permettront à l’entreprise de survivre à la perte de l’un de ses deux piliers.
Deux filiales PEUGEOT sont créées, Haguenau en 1970 et Saverne en 1975, tandis qu’un certain Paul KROELY entre chez PEUGEOT.
La deuxième génération s’éteint avec Lucien HARTZ, qui disparaît en 1979.
L’entreprise aurait pu passer entre d’autres mains, mais c’était sans compter sur la confiance que PEUGEOT témoigne aux deux familles. Surtout celle que PEUGEOT et les familles placent en Paul KROELY, nommé à la tête des concessions.
Et PEUGEOT a eu raison !
Parce qu’effectivement, entre 1980 et 2017, l’entreprise devient un groupe. Un groupe de distribution automobile multimarque, représentant 11 marques sur 30 concessions, et employant plus de 1500 collaborateurs.
En 2016, le groupe est scindé en deux entreprises distinctes suite à un accord des deux associés. Après la séparation, Paul Kroely reste en gérance des marques Mercedes-Benz, Smart et Porsche.
C’est maintenant au tour de la 3ème génération de faire preuve de résilience.
Car, si la période est historiquement stable, économiquement nous sommes loin du long fleuve tranquille. Equipé d’une capacité à se nourrir de son histoire et de l’esprit de ses prédécesseurs pour préparer le futur du groupe, armé de sa passion et de sa foi dans le groupe, Paul doit partir au front. Quelques batailles sont à mener, nécessaires à la survie, la stabilité, et la pérennité du groupe.
Il s’agit de poursuivre le développement du groupe malgré les chocs répétés des différentes crises : 1981, 1983, 1992, 2008 et 2012.
Il s’agit également d’en assurer la pérennité, en passant d’actionnaire minoritaire en 1980, à actionnaire majoritaire en 2008.
Associé à un nouveau DG, le groupe Paul Kroely Automobiles est né.
Nouveau rebondissement : En 2016, le duo choisit de se séparer.
Le groupe ouvre un nouveau chapitre… 700 collaborateurs, fédérés autour d’une proposition managériale inédite, suivent Paul KROELY dans la suite de ses aventures.
2017, la renaissance.
Un dernier élément manque à la saga : le protagoniste en rupture. C’est Paul KROELY qui jouera ce rôle.
Pour Paul et ses prédécesseurs, tout ce qu’ils ont imaginé pouvoir se produire a été l’objet de réflexions et de décisions permanentes. Et tout comme la volonté de prendre le panneau PEUGEOT, celle de s’investir sur d’autres enseignes marque un tournant important pour le futur Groupe KROELY.
Estimant les marques Premium plus adaptées et plus favorables à l’évolution de la distribution l’automobile, Paul décide de conserver les concessions Mercedes-Benz et Porsche. Il imagine de nouvelles règles du jeu à venir vis-à-vis des réseaux.
Le nouveau génome du groupe, proche du modèle rhénan, en totale rupture avec le management du passé, est construit autour de 4 marqueurs forts : le client, les collaborateurs, la performance et l’environnement. Les 4 marqueurs sont liés autour d’une proposition claire :
Les concessions seront orientées client ou ne seront pas.
Un principe simple : la satisfaction du client ne suffit plus.
Il s’agit dorénavant de surprendre le client, on dit « l’enchanter », d’aller au-delà de ses attentes et de lui faciliter la vie au maximum. Construire une véritable relation avec lui est au coeur de tout ce principe. Cette approche est déployée à tous les niveaux, du commerce au SAV, fidélisant ainsi le client sur l’ensemble des activités et faisant de la concession entière une communauté au service du client. Modèle rhénan dans les gènes, Paul fait réinvestir systématiquement les bénéfices du groupe dans l’amélioration des équipements, des conditions d’accueil et de la qualité des prestations proposées au client.
Les concessions seront orientées collaborateurs ou ne seront pas.
Un principe simple : la symétrie des attentions.
Là encore, le modèle rhénan est bien identifiable. Pour bien s’occuper du client, il faut se sentir bien, et pour les collaborateurs, cela passe d’abord par une bonne intégration. La possibilité de faire une bonne première impression ne se présentant qu’une seule fois, le groupe met l’accent sur l’accueil des nouveaux collaborateurs et le recueil de leurs impressions, indispensable à l’amélioration de la démarche.
Cela passe également par la confiance envers leurs managers, qui, de leur côté, évoluent d’un système Command & Control, vers une relation Orient & Support. Le collaborateur devient une source d’idées nouvelles et le flux de propositions circule désormais dans les deux sens, permettant une forme d’intelligence collective.
Se sentir bien au travail c’est formidable
Se sentir bien au travail c’est formidable, mais c’est un état éphémère, et ce n’est pas suffisant. Paul KROELY est très à l’écoute de ses collaborateurs et il est attaché à leur développement personnel. Les collaborateurs se voient ainsi proposer régulièrement des formations, leur permettant de maintenir leur employabilité dans des métiers qui évoluent sans cesse et de les préparer à de nouvelles missions en valorisant leur potentiel. Aujourd’hui, presque la moitié des managers est issue du terrain et a bénéficié de promotion interne qui leur a permis d’évoluer dans le groupe.
Début 2020, la confiance des collaborateurs envers Paul s’est encore renforcée par l’annonce de la sauvegarde de l’intégralité des emplois, et ceci dès le début de la pandémie de Covid-19.
Les concessions seront orientées performance ou ne seront pas.
Deux principes simples : l’amélioration continue et le partage des résultats.
Pour Paul KROELY, la performance n’est pas un sujet tabou, il aime ça, à titre personnel comme à titre professionnel, c’est une seconde nature.
Se hissant à la quatrième place des distributeurs Mercedes-Benz France, le groupe est en partage sur tous les plans. En partage des chiffres d’abord, puisqu’ils sont présentés simultanément à l’ensemble des équipes d’encadrement. En partage du « gâteau » ensuite, avec une partie des résultats redistribuée à l’ensemble des collaborateurs des concessions ayant répondu aux conditions de performance. En 2021, participation et intéressement représentent 22% des résultats, chiffre rarement vu dans la distribution automobile.
Croyant que pour récupérer les efforts il faut avoir plaisir à les faire, Paul insuffle cet état d’esprit à ses équipes en inversant la tendance : ne pas travailler plus, mais travailler mieux. Se remettre en question pour améliorer ses performances et son environnement de travail devient un sport pratiqué quotidiennement.
Et le groupe de demain ?
Les concessions seront orientées environnement ou ne seront pas.
Un principe simple : continuer à penser à demain.
Sensible à l’impact environnemental de nos activités, et aux attentes de nos futurs clients en matière de mobilité verte, Paul investit dans les solutions durables dès la reprise des investissements immobiliers, à compter de 2018. La concession de Mulhouse fait office de pilote en la matière ; électriquement autonome en été grâce à ses panneaux photovoltaïques, alimentée en électricité d’origine après la belle saison, elle utilise également les eaux de pluie pour le lavage des véhicules. Un tri des déchets accentué sur 6 bennes est mis en place depuis de nombreuses années.
Pour Paul KROELY, une entreprise porte une responsabilité économique, sociale et environnementale. Elle doit s’inscrire dans la durée, la saga doit continuer…
Dans les prochains chapitres, Paul s’attachera à mettre le groupe en ordre de bataille afin qu’il soit en mesure d’affronter les turbulences actuelles et celles à venir dans la distribution automobile :
- L’évolution de la distribution et de la relation avec le constructeur,
- L’électrification du parc,
- La montée des enjeux environnementaux,
- L’évolution de la digitalisation.